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Traduction argentine du "Jardin des supplices", 1968
Traduction argentine du
Jardin des supplices (1968)






Traduction allemande de "La 628-E8", Weidle, 2013
Traduction allemande de
La 628-E8
, 2013

Dingo
Dingo, par Pierre Bonnard
OM

OCTAVE MIRBEAU (1848-1917)

Octave Mirbeau (1848-1917), est un journaliste, un critique d’art, un conteur, un romancier et un auteur dramatique français.

* Anarchiste et prototype de l'intellectuel engagé pour la justice, il était un chroniqueur influent, un pamphlétaire écouté et un grand démystificateur, qui a mis son génie au service de tous les opprimés et s'est employé à dévoiler au grand public les ressorts cachés de la machinerie sociale.

* Critique d'art doté d'un goût sûr, d'une grande lucidité et d'une espèce de prescience, il a été le justicier des arts et des lettres et le chantre de Claude Monet et de Camille Pissarro, de Vincent Van Gogh et d'Auguste Rodin, de Maurice Maeterlinck et de Marguerite Audoux.

* Romancier novateur, il est l'auteur du Calvaire (1886), de L'Abbé Jules (1888), de Sébastien Roch (1890), de Dans le ciel (1892-1893), du Jardin des supplices (1899), du Journal d'une femme de chambre (1900), de La 628-E8 (1907) et de Dingo (1913).

* Venu tardivement au théâtre, il a triomphé sur toutes les scènes du monde avec une grande comédie classique de mœurs et de caractères, Les affaires sont les affaires (1903), et il a ouvert des voies nouvelles avec six Farces et moralités (1904), d'une étonnante modernité.

Le grand démystificateur

Après un demi-siècle d'injuste purgatoire, Octave Mirbeau (1848-1917) commence enfin à être reconnu à sa vraie valeur et remis à sa vraie place : une des toutes premières. Les raisons pour lesquelles tous ceux qui le (re)découvrent aujourd'hui manifestent tant d'enthousiasme, de ferveur et de jubilation, sont celles-là mêmes qui, depuis un siècle, lui ont valu la réprobation, les sarcasmes ou les foudres posthumes des "bien-pensants" de tout poil que sa disparition ne pouvait que réjouir.

Son crime, à leurs yeux ? D'avoir dessillé les yeux de ses lecteurs, de leur avoir révélé les dessous de la société et de l'homme dans leur hideuse nudité, bref de les avoir obligés « à regarder Méduse en face », comme il l'écrivait dès 1877, dans un article sur La Fille Élisa d'Edmond de Goncourt. Pour s'être scandalisé de tout ce qui choquait ses exigences éthiques de Vérité et de Justice – les valeurs cardinales du dreyfusisme –, il est devenu lui-même scandaleux. Et pour avoir voulu faire partager ses révoltes, ses haines et ses mépris, comme ses passions et ses coups de cœur, il a été jugé infréquentable et excessif par les grands de ce monde et par les tenants du désordre établi, qui ont tenté par tous les moyens de démonétiser un message aussi radicalement subversif. Mais c'est précisément ce parler vrai, plus que jamais nécessaire en ces temps de désinformation médiatique et de conditionnement publicitaire, qui donne à son œuvre émancipatrice une force et une modernité qui répondent à une demande croissante de lecteurs et de spectateurs.

Mirbeau est, par excellence, un grand démystificateur. Considérant que, dans la société bourgeoise de son temps, tout est organisé pour écraser l'individu et pour « tuer l'homme dans l'homme » en vue d'en faire « une croupissante larve » exploitable et corvéable à merci, il a entrepris de s'attaquer, tel Don Quichotte, à tous ces géants que sont les institutions oppressives et aliénantes. Après sa mort, on le lui a fait cher payer...

Pierre MICHEL

Chronologie d’Octave Mirbeau

ANNÉES D'APPRENTISSAGE

Enfance

1848. Le 16 février, naissance à Trévières (Calvados) d'Octave-Marie-Henri Mirbeau. Son père, Ladislas-François, est officier de santé.

1849. En septembre, la famille Mirbeau vient s'installer à Rémalard (Orne).

Chez les jésuites de Vannes

1859. Le 12 octobre, il entre comme pensionnaire au collège Saint-François-Xavier de Vannes. Il y passe quatre ans d' « enfer ».

1863. Il quitte le collège le 9 juin, renvoyé dans des conditions plus que suspectes, qu'il évoquera dans Sébastien Roch (1890).

Du spleen au notariat

1864. Poursuit ses études, médiocres, à la pension Saint-Vincent de Rennes.

1865. Prépare son baccalauréat à la pension Delangle (Caen).

1866. Le 7 mars, devient bachelier ès lettres à la troisième tentative. S'inscrit le 14 novembre à la Faculté de Droit de Paris. Amitié avec Alfred Bansard des Bois.

1867. Se morfond dans l'étude de Maître Robbe, notaire à Rémalard. Échoue à son examen de droit.

1868-1869. Mène à Paris une vie de plaisirs. S'endette. Doit rentrer à Rémalard.

1870. Le 8 juillet, mort de sa mère. Après la déclaration de la guerre à la Prusse, le 19 juillet, il est mobilisé dans la garde mobile de l'Orne. Le 27 septembre, il est promu lieutenant. Le 14 décembre, malade, il va se faire soigner au Mans, puis à Alençon.

1872. Accusé de désertion, il est innocenté en septembre.

PROLÉTAIRE DE LA PLUME

Débuts dans le journalisme

1873. Secrétaire de Dugué de la Fauconnerie, ancien député bonapartiste de l'Orne, et nouveau directeur de L'Ordre de Paris, ce qui lui permet de s'évader de l'ennui de Rémalard. Écrit des éditoriaux politiques anonymes.

1874. Compte rendu du Salon, signé R. V.. Rédige Les Calomnies contre l'Empire, brochure signée Dugué, diffusée à 650 000 exemplaires.

1875. Nouveau compte rendu du Salon, sous pseudonyme. Le 19 octobre, Mirbeau signe son premier article à L'Ordre. Il fréquente le milieu de La République des lettres de Catulle Mendès. Nouvelle brochure signée Dugué, Si l'Empire revenait.

1876. Tient la chronique théâtrale à L'Ordre. Troisième compte rendu du Salon, où il éreinte de nouveau les académistes.

L'aventure pyrénéenne

1877. Le 16 avril, au restaurant Trapp, en compagnie de Maupassant, Huysmans, Hennique, Céard et Alexis, rend hommage à Flaubert, Goncourt et Zola. Après le coup de force de Mac-Mahon, le 16 mai, le baron Gaston de Saint-Paul le fait nommer chef de cabinet du préfet de l'Ariège jusqu'au 15 décembre. À Foix, il collabore anonymement à L'Ariégeois, journal bonapartiste.

1878. À Foix, dirige L'Ariégeois. Querelles clochemerlesques.

1879. Après la mort de Saint-Paul, retour à Paris. Devient secrétaire d'Arthur Meyer, nouveau directeur du Gaulois.

La grande presse : les premiers scandales

1880-1881. Collabore au Gaulois, où il signe Tout-Paris une chronique quotidienne, « La Journée parisienne », et à Paris-Journal. Fréquente la Bourse et travaille pour Paribas. Liaison agitée avec Judith Vinmer.

1882. Perd probablement des plumes dans le krach de l'Union Générale et accumule les dettes. Publie des Petits poèmes parisiens au Gaulois. Bilan négatif de sa vie de « prolétaire des lettres » dans un conte en forme de confession, « Un raté ». Entre au Figaro, dont il est chassé fin octobre, au lendemain de son pamphlet à scandale sur « Le Comédien ». Publie L'Écuyère, sous le pseudonyme d'Alain Bauquenne.

1883. Rédacteur en chef de Paris-Midi Paris-Minuit, biquotidien d'informations rapides. Rédacteur en chef des Grimaces – pamphlet hebdomadaire anti-opportuniste, à forts relents d'antisémitisme, qui le rapproche des radicaux. Il y fait le procès de « la finance républicaine ». Publie, sous pseudonyme, Ménages parisiens, La Maréchale et Noces parisiennes.

"L'alcoolisme de l'amour"

1884. Miné par un amour destructeur pour l'infidèle Judith Vinmer, il se réfugie en Bretagne, à Audierne, où il se remet lentement. Il écrit La Belle Madame Le Vassart. Retour à Paris en juin. Randonnée de Marlotte à Bourbon-l'Archambault, évoquée dans Sac au dos. Envoyé en reportage à Versailles pour le congrès.

VERS LA RÉDEMPTION

Le grand tournant

Été-automne 1884 : Collabore au Gaulois, à L'Événement, puis à La France où il commence à publier ses Notes sur l'art. Début de sa liaison avec une ancienne actrice et horizontale de haut vol, Alice Regnault.

1885. Le 14 janvier, fait son mea culpa pour son antisémitisme passé. Pour le compte de François Deloncle, fait paraître de pseudo-Lettres de l'Inde dans Le Gaulois, ainsi que des Chroniques du Diable dans L'Événement. Publie sous pseudonyme Dans la vieille rue et Amours cocasses. Entame un combat de longue haleine en faveur de Monet et de Rodin, qui deviennent ses meilleurs amis. Sous l'influence de Tolstoï et de Kropotkine, adopte des positions nettement anarchisantes. Est accusé d'avoir voulu revolvériser Gyp, comtesse de Martel, journaliste et romancière antisémite, qui a attaqué Alice dans un roman à clefs et à scandale, Le Druide ; obtiendra un non-lieu. Séjour au Rouvray (Orne). Parution des Lettres de ma chaumière.

Le Calvaire

Du scandale au succès : Le Calvaire

1886. Publie son dernier roman "nègre", La Duchesse Ghislaine. Collabore au Matin et au Gil Blas. Séjour à Noirmoutier. Parution du Calvaire, fin novembre : succès de scandale, à cause du chapitre II sur la débâcle de 1870. Envisage d'en écrire une suite, La Rédemption.

L'Abbé Jules

1887. Le 25 mai, à Westminster, il épouse en catimini Alice Regnault, ce qui le met au ban de l'hypocrite "bonne société". Fin juin, s'installe à Kérisper (Morbihan), où il travaille à L'Abbé Jules, fortement influencé par Dostoïevski, dont il vient d'avoir la « révélation ».

1888. 13 mars, sortie de L'Abbé Jules chez Ollendorff. Vive admiration de Mallarmé. Absurdement accusé par des lettres anonymes d'avoir participé à un trafic de décorations ; obtient un non-lieu. Appelle à « la grève des électeurs » le 28 novembre.

Sébastien Roch

1889. Le 31 mai, s'installe à Levallois, puis déménage en août pour les Damps, près de Pont de l'Arche (Eure). La Révolte, journal anarchiste de Jean Grave, commence à reproduire ses articles.

1890. Passe l'hiver à Nice et à Menton. Fin avril, publication chez Charpentier de Sébastien Roch : médiocre succès, dû à une véritable conspiration du silence : le sujet, scandaleux, en est le viol d'un adolescent par un jésuite.

Sebastien Roch

Traduction espagnole de Sébastien Roch

LES GRANDS COMBATS

L'ère des découvertes

Été-automne 1890 : Mirbeau lance Maurice Maeterlinck par son article du Figaro le 24 août. Se rallie officiellement à l'anarchisme dans « Jean Tartas ».

1891. Attaque la politique protectionniste de Méline. Importants articles qui lancent Van Gogh et Gauguin. En mai, prend la défense de Remy de Gourmont, qui a perdu son emploi à la B.N. à cause de son article, « Le Joujou patriotisme ». À partir du 20 octobre, première version du Journal d'une femme de chambre dans L'Écho de Paris. Début d'une grave crise morale : sentiment d'impuissance, neurasthénie, crise conjugale.

Crise et anarchisme

1892. Début de l'amitié avec Pissarro. Engagement aux côtés des anarchistes. Le 1er mai, article sur Ravachol. Commence à collaborer au Journal, où il restera dix ans ; il y est grassement rémunéré. Publie Dans le ciel en feuilleton dans L'Écho de Paris.

1893. En février, s'installe à Carrières-sous-Poissy. Préface La Société mourante et l'Anarchie de Jean Grave. S'insurge contre l'expulsion d'Alexandre Cohen, anarchiste néerlandais.

1894. S'engage à fond dans la défense des intellectuels anarchistes : Félix Fénéon, Jean Grave, Elisée Reclus, Laurent Tailhade. Défend le pédagogue libertaire Paul Robin. Sa crise morale atteint son paroxysme. Création de Vieux ménages, le 20 décembre.

1895. Début de son amitié avec Georges Clemenceau. Prend la défense d'Oscar Wilde. Publie en feuilleton En mission.

1896. Amitié avec Rodenbach. Attaque les responsables de l'intervention militaire française à Madagascar.

L'Affaire

1897. Cure à Luchon. Installation à Paris, boulevard Delessert. Demande, dans Le Journal du 28 novembre, la révision du procès d'Alfred Dreyfus. 15 décembre : première des Mauvais Bergers, avec Sarah Bernhardt et Lucien Guitry ; gros succès, mais qui ne sera pas durable.

1898. Le 15 janvier, prend l'initiative d'une "pétition des intellectuels". En février, assiste au procès de Zola, auquel il sert de garde du corps. Le 14 mai : création de L'Épidémie au Théâtre Antoine. Collabore activement à L'Aurore à partir du mois d'août. Engagement passionné aux côtés des dreyfusistes. Participe à de nombreux meetings au risque de sa vie. Soutient Zola, dont, le 8 août, il paie l'amende de 7 525 francs pour son J’accuse, et le colonel Picquart. Se rapproche de Jaurès.

1899. Collaboration au Journal du Peuple de Sébastien Faure. Le 13 juin, parution du Jardin des supplices. Poursuit son combat dreyfusiste à L'Aurore. Assiste avec indignation au procès de Dreyfus à Rennes. Sa nouvelle condamnation, inique et absurde, le désespère.

LA GLOIRE

Combats fin-de-siècle

1900. Il mène bataille pour un Théâtre Populaire. Sortie, le 10 juillet, du Journal d'une femme de chambre : grand succès de vente, mais silence gêné de la presse. Séjour à Honfleur. Campagne néo-malthusienne dans Le Journal.

Denik komorné

Traduction tchèque du Journal d’une femme de chambre

Au faîte de la gloire et de la fortune

1901. Longue bataille pour faire accepter Les affaires sont les affaires à la Comédie-Française. Le 25 mai, création des Amants. Séjour à Veneux-Nadon, où meurt son chien Dingo. Déménage avenue du Bois de Boulogne en novembre.

1902. Le 19 février, création du Portefeuille. Réalise entièrement le numéro du 31 mai de L'Assiette au beurre. 25 mai : rupture avec Le Journal. Le 2 juin, création de Scrupules. Premiers voyages en automobile.

1903. Le 20 avril, première de Les affaires sont les affaires. Énorme succès dans toute l'Europe. L'été, séjour dans l'Eure. En octobre, bref voyage à Berlin et à Vienne pour la création des Affaires. Mirbeau fait partie du premier jury Goncourt, qui couronne John-Antoine Nau ; il soutiendra les écrivains du peuple : Guillaumin et Charles-Louis Philippe. Collabore au Canard Sauvage et à L'Auto.

Les affaires

Le millionnaire rouge

1904. En février, création d'Interview. Le 24 avril, commence à collaborer à L'Humanité de Jaurès, mais il n’y reste que six mois. S'attaque au militarisme, à l'autocratie tsariste et participe au combat pour la séparation de l'Église et de l'État. Installation au château de Cormeilles-en-Vexin, acheté par Alice.

1905. Soutien à la révolution russe. Prend l'initiative d'une protestation en faveur de Gorki. Important article sur Maillol dans La Revue. Voyage en voiture en Belgique, en Hollande et en Allemagne, d’où il tirera la matière de La 628-E 8.

1906. Cure à Vichy. Après l'avoir refusé, Claretie, administrateur de la Comédie-Française, se résigne à accepter Le Foyer avec l'espoir de l'édulcorer.

Derniers scandales

1907. Mai-juillet : série d'articles contre la Faculté de Médecine dans Le Matin. En novembre, polémique autour du chapitre de La 628-E8 (premier "roman automobile") sur La mort de Balzac, que Mirbeau se résigne finalement à supprimer à la demande de la fille de Mme Hanska.

1908. Longue bataille pour faire représenter Le Foyer à la Comédie-Française ; Mirbeau a gain de cause, par voie de justice ; la première a lieu le 7 décembre : succès mitigé. Alice vend le "château" de Cormeilles.

1909. Tournées tumultueuses du Foyer en province. Travaille à Dingo. Installation à Triel.

CRÉPUSCULE

Vers l'apocalypse

1910. Collaboration à Paris-Journal. Impose la publication de Marie-Claire de Marguerite Audoux. Avec Anatole France, s'en prend à Briand qui réprime sévèrement les cheminots.

1911. De plus en plus souvent malade et incapable d'écrire.

1912. Prend la défense de l'antimilitariste Gustave Hervé. Important article sur Monet. Rédige sans doute vers cette époque L'Amour de la femme vénale, brochure qui réhabilite les prostituées.

1913. Publication de Dingo, terminé par Léon Werth. De plus en plus inquiet devant la montée des périls. Cruel sentiment d'impuissance.

Devant l'irréparable

1914-1916. Mirbeau est désespéré par la guerre. Le 28 juillet 1915, publie un appel « À nos soldats » dans Le Petit Parisien. Plaide pour une réconciliation franco-allemande au lendemain de la victoire indispensable. Affaiblissement physique et intellectuel. Francis Jourdain écrit pour lui la préface de Goha le simple, d'Albert Adès et Albert Josipovici.

Mirbeau trahi

1917. Mort de Mirbeau, le 16 février. Le 19 février, Le Petit Parisien publie son prétendu « Testament politique d’Octave Mirbeau », aux accents emphatiques et fortement bellicistes, « faux patriotique » fabriqué de toutes pièces par Gustave Hervé, ancien antimilitariste converti à l'ultranationalisme, avec la complicité d'Alice Mirbeau. Vaine protestation des amis de l'écrivain : Léon Werth, Francis Jourdain, George Besson, Georges Pioch, Paul Léautaud.

EXCELSIOR

L’Œuvre d’Octave Mirbeau

A) ROMANS ET CONTES

 • Lettres de ma chaumière, Laurent, 1885. 

 • Le Calvaire, Ollendorff, 1886. 

 • L'Abbé Jules, Ollendorff, 1888.

 • Sébastien Roch, Charpentier, 1890.

 • Dans le ciel, L'Échoppe, 1989 (en feuilleton 1892-1893).

 • Contes de la chaumière, Charpentier, 1894.

 • Mémoire pour un avocat, Éditions du Boucher, 2007 (en feuilleton, 1894).

Les Mémoires de mon ami, Flammarion, 1920 (en feuilleton, 1898).

 • Le Jardin des supplices, Charpentier-Fasquelle, 1899.

 • Le Journal d'une femme de chambre, Charpentier-Fasquelle, 1900.

 • Les 21 jours d'un neurasthénique, Fasquelle, 1901.

 • Dans l'antichambre (Histoire d'une minute), Romagnol, 1905.

 • La 628-E8, Fasquelle, 1907.

 • La Mort de Balzac (1907), Éditions du Lérot, 1989.

 • Dingo, Fasquelle, 1913.

 • Un gentilhomme, Flammarion, 1920.

 • Contes cruels, 2 volumes, Librairie Séguier, 1990 (Les Belles Lettres, 2000 et 2009).

 [L’Œuvre romanesque, trois volumes, près de 4000 pages, Buchet/Chastel - Société Octave Mirbeau, 2000-2001, comporte l’édition critique, réalisée par Pierre Michel, de quinze romans de Mirbeau, dont cinq romans “nègres” donnés en annexe. Ces quinze romans, dotés de nouvelles préfaces de Pierre Michel, ont été mis en ligne en 2003 par les Éditions du Boucher et sont en accès libre et gratuit.] 

B) THÉÂTRE

 • Les Mauvais bergers, Fasquelle, 1898,

L’Épidémie, Fasquelle, 1898.

Vieux ménages, Fasquelle, 1901,

Le Portefeuille, Fasquelle, 1902.

 • Les Affaires sont les affaires, Fasquelle, 1903.

 • Farces et moralités, Fasquelle, 1904.

 • Le Foyer, Fasquelle, 1909.

 • Théâtre complet, quatre volumes, édition critique réalisée par Pierre Michel, Eurédit, 2003.

  • Dialogues tristes, Eurédit, 2007. 

C) CHRONIQUES 

 • Combats politiques, Librairie Séguier, 1990.

 • Combats pour l'enfant, Ivan Davy, 1990.

 • Lettres de l'Inde, L'Échoppe, 1991.

 • L'Affaire Dreyfus, Séguier, 1991.

 • Paris déshabillé, L'Échoppe, 1991.

 • Combats esthétiques, 2 volumes, Nouvelles éditions Séguier, 1993..

 • Petits poèmes parisiens, Éditions À l'Écart, 1994.

 • L'Amour de la femme vénale, Indigo-Côté femmes, 1994.

 • Chroniques du Diable, Annales littéraires de l'Université de Besançon, 1995.

 • La Grève des électeurs – Prélude (1902), Ludd, 1995.

 • Premières chroniques esthétiques, Société Octave Mirbeau - Presses de l'Université d'Angers, 1996.

 • Chroniques ariégeoises, Éditions de l'Agasse, 1998.

 • Chroniques musicales, Séguier-Archimbaud, 2001. 

 • Combats littéraires, L’Âge d’Homme, Lausanne, 2006.

D) CORRESPONDANCE

 • Correspondance avec Auguste Rodin, Éditions du Lérot, Tusson, 1988.

 • Lettres à Alfred Bansard des Bois (1862-1874), Éditions du Limon, Montpellier, 1989.

 • Correspondance avec Claude Monet, Éditions du Lérot, Tusson, 1990.

 • Correspondance avec Camille Pissarro, Éditions du Lérot, Tusson, 1990.

 • Correspondance Jean-François Raffaëlli - Octave Mirbeau, Éditions du Lérot, Tusson, 1993.

 • Correspondance Octave Mirbeau - Jean Grave, Éditions du Fourneau, 1994.

 • Correspondance Octave Mirbeau –J ules Huret, Éditions du Lérot, Tusson, 2009.

 • Correspondance générale, à paraître en quatre volumes, plus un Supplément, aux Éditions de L’Âge d'Homme, Lausanne. Le tome I (1862-1888), 929 pages, a paru en janvier 2003 ; le tome II (1889-1894), 969 pages, a paru en janvier 2005 ; le tome III (1895-1902), 943 pages, a paru au printemps 2009. Le quatrième volume et le supplément sont à paraître.

Jardin des supplices

Traduction suédoise du Jardin des supplices, 2013

Mémoire pour un avocat

Traduction espagnole de Mémoire pour un avocat, 2013


Quelques jugements

* Léon Tolstoï : « Octave Mirbeau est le plus grand écrivain français contemporain, et celui qui représente le mieux le génie séculaire de la France » (1903).

* Émile Zola : « Le justicier qui a donné son cœur aux misérables et aux souffrants de ce monde » (1900).

* Claude Monet : « Cet homme a été vraiment un découvreur en peinture. Il sentait et jugeait bien. » 

* Stéphane Mallarmé : « Vous savez, Mirbeau, que je vous aime, parce que vous êtes un des rares qui ne fassiez pas semblant, et c'est la chose impardonnable pour le public » (1890).

* Remy de Gourmont : « Vous êtes le chef des Justes par qui sera sauvée la presse maudite » (1891).

* Paul Gauguin : « Ils sont rares, les hommes de talent qui consacrent, comme vous le faies leur plume au bien » (1891).

* Auguste Rodin : « Vous avez tout fait, dans ma vie, et vous en avez fait le succès » (1910)

* Gustave Geffroy : « L'avenir devra lui tenir compte de sa prescience, qui s'est si souvent exercée avec une force magnifique. » 

* Georges Rodenbach : « Le Don Juan de l'Idéal. Son idéal est sans limites » (1898). 

* Thadée Natanson : « À la façon des prophètes il a fait toute sa vie trembler les puissants. »

* Guillaume Apollinaire : « Le seul prophète de ce temps » (1908).

Octave Mirbeau, filmé par Sacha Guitry en 1915
Octave Mirbeau au théâtre

Depuis un quart de siècle n’a cessé de se renforcer la place d’Octave Mirbeau, sur les scènes françaises, mais aussi, à degré moindre, sur les scènes étrangères. Bien sûr, ce sont les adaptations de son roman le plus mondialement célèbre, Le Journal d’une femme de chambre (1900), et les reprises de son chef-d’œuvre théâtral, devenu un classique, Les affaires sont les affaires (1903), qui occupent le haut du pavé. Mais il est à noter que nombreux sont aussi les spectacles qui résultent d’adaptations de ses contes, de ses dialogues et même de ses chroniques journalistiques.

1. Particulièrement innombrables sont les adaptations du Journal d'une femme de chambre. En France, les deux Célestine les plus célèbres sont Geneviève Fontanel, qui a interprété le rôle des centaines de fois à partir de 1982, dans une adaptation de Jacques Destoop, et Natacha Amal, qui l'a repris en 2012, dans une adaptation de Jonathan Duverger, avec la collaboration artistique de Jean-Marie Villégier. Parmi les nombreuses autres Célestine françaises des vingt dernières années, qu’il n’est pas possible de citer toutes, signalons Christine Berg (en 1991), Delphine Allange, dans sa propre adaptation (de 1995 à 2007), Marielle Claire (de 1998 à 2007), Martine Tholon (en 1999), Raphaële Moussafir (en 1999-2000), Françoise Danell, dans une mise en scène de Pierre Debauche (en 2003), Martine Chide (en 2004), Karine Revelant (en 2004), Aude Cortes, dans une mise en scène d’Olivier Gosse (en 2004), Françoise Caillard-Rousseaux (de 1993 à 2007), Marie Strehaiano (de 2000 à 2013), Véronique Boutonnet (de 2000 à 2010), Lorraine de Sagazan (à partir de 2006), Florence Desalme et Manu Dubois (en 2008), Karine Ventalon et Virginie Mopin, dans une mise en scène de William Malatrat (de 2008 à 2010), Mauricette Touyéras (de 2009 à 2013), Pauline Menuet, d'abord dans une adaptation de René Bocquier, puis dans sa propre adaptation et dans une mise en scène de Laura Kutika Guliamo (en 2011-2013), Ségolène Point, dans une mise en scène de Nita Alonso (en 2011-2012), et Isabelle Hollensett, dans une adaptation de Nicolas Luquin (2013). Parmi les nombreuses adaptations du roman de Mirbeau données à l’étranger, relevons les dernières incarnations de Célestine : Valeria Valeri à Florence, dans une mise en scène de Giancarlo Sbragia, en 1991-1992 ; Angels Bassas en Catalogne, en 1993  ; Marie-Line Lefebvre, en Belgique, dans une adaptation d'Armand Delcampe, en 1998-1999 ; Helena Videnova en Bulgarie, de 1996 à 2011 ; Anna Maria Guarnieri en Italie, dans une mise en scène de Luca Ronconi, de 1999 à 2003 ; Joanna Zólkowska en Pologne, en 2000 ; Rita Terranova en Argentine et en Uruguay, dans une adaptation de Manuel Iedvabni, en 2000-2001 ; Valérie Bodson au Luxembourg, en 2000 ; Annemiek Bozua, Francis Nijenhuis et Pien Wajboer aux Pays-Bas, de 2002 à 2005 ; Lael Logan à New York, en 2004 ; Cathy Maillard en Suisse, en 2007 ; Gaby Geysens, Ani Leroy et Kathleen Seghers, dans les Flandres, en 2009 ; Nicole Palumbo à Bruxelles en 2011 ; Antonella Maddalena dans les Pouilles, dans une mise en scène de Mario Moretti et Mimmo Mongelli, en 2011-2012 ; Stéphanie Moriau, à Bruxelles, en 2012 ; Margret Schröder, en Allemagne, en 2012 : et Adriana Rocha, au Portugal, en 2013. Il existe aussi des enregistrements de lectures du roman : dans l'une, accessible sur le site de Littérature Audio, c'est Victoria qui donne sa voix à Célestine, pour une lecture intégrale de plus de treize heures ; dans l'autre, parue en CD chez Frémeaux en 2008, c'est Karin Viard qui incarne Célestine, pour une lecture partielle, réduite à près de trois heures et demie.

2. Les affaires sont les affaires a été monté à maintes reprises ces dernières années : 400 représentations ont eu lieu en 1994-1995, dans une mise en scène de Régis Santon, avec l’exceptionnel Pierre Meyrand, dans le rôle d’Isidore Lechat, et Bernard Dhéran, dans celui de Porcellet ; en 2000, c’est Armand Delcampe qui a incarné Lechat et mis en scène la comédie de Mirbeau, représentée 150 fois à Louvain-la-Neuve (Belgique) ; Gérard Gelas l’a reprise à Avignon en 2001, et Michel Galabru en tournée en 2002 : enfin Marc Paquien l’a mise en scène à la Comédie-Française deux saisons de suite, en 2010 et 2011. Quantité d’autres troupes l’ont également représentée, à Bordeaux, au Havre, à Annemasse, à Gennes (Maine-et-Loire), en 2004, à Triel-sur-Seine et les Yvelines (de 2003 à 2005), en Provence (en 2007), à Paris (en 2012), en Bretagne (en 2012-2013), dans le Gâtinais (en 2012-2013) et à Paris, dans une mise en scène de Ruy Ferreira (en 2013). À l’étranger, elle a été donnée plusieurs fois en Suisse (notamment à Carouge, en 2013), au Luxembourg et en Allemagne. Pour finir, une adaptation télévisée de la pièce, réalisée par Philippe Bérenger, est passée sur France 3 le 10 août 2013, avec Régis Laspalès, Christian Clavier, Marie Kremer, Pierre Vernier et Philippe Chevalier, et a été vue par 2,3 millions de spectateurs.

3. Les Farces et moralités, qui annoncent aussi bien le théâtre de l’absurde que celui de Brecht et de Pinter, sont elles aussi très souvent représentées au théâtre, par des troupes d’amateurs (par exemple, à Blaison-Gohier, en 2010, et à Villefranche-de-Rouergue, en 2012) aussi bien que par des troupes professionnelles (par exemple dans 5 sur 5, la maladie du pouvoir, dans une mise en scène de Ronan Rivière, en 2013). Elles peuvent être jouées lséparément (par exemple Vieux ménages, à Angers, en 1991, et à Troyes, en 2009, ou L’Épidémie, à Besançon, en 1995, à Avignon, en 2008, et à Bagnolet, en 2009, ou Le Portefeuille, à Naples, en 2005), ou bien regroupées deux par deux, par exemple Les Amants et Vieux ménages (à la Comédie-Française, en 1999-2000), Le Portefeuille et Scrupules. À noter les burlesques variations sur le couple à travers Les Amants, au théâtre de la Lucarne, à Bordeaux, en 2009, sous le titre de Couples en liberté.

4. Le Foyer a été repris au moins deux fois ces dernières années : en 1989-1990, dans une mise en scène de Régis Santon, qui a obtenu le Molière de la meilleure création de l’année ; et en 2012, par les Comédiens de la Tour, de Triel-sur-Seine. En revanche, il ne semble pas que Les Mauvais bergers ait été repris depuis 1975.

5. Des romans autres que le journal de Célestine et des contes et nouvelles de Mirbeau ont été adaptés pour le théâtre : Clotilde et moi par Marion Bierry, en 1992, avec Raphaéline Goupilleau ; Les 21 jours d’un neurasthénique en 1995, par Jacques Destoop, sous le titre Voyages, puis en 2008, à Angers, par Philippe Sizaire et Bernard Froutin, sous le titre Le Grand Tout, et de nouveau en 2010, à Paris, par Christiane Marchewska, sous le titre Petite chronique du rire noir ; Le Concombre fugitif, de 2001 à 2011, par Olivier Schneider ; Les Souvenirs d’un pauvre diable, en 2012-2013, à Paris et dans l’Orne, par Anne Revel-Bertand ; quant au Jardin des supplices, il a inspiré un « opéra numérique et virtuel » dû à la collaboration de Détlef Kieffer, compositeur, de Kinda Mubaideen, librettiste, et d’Érik Viaddeff, vidéaste, qui a été créé à Strasbourg au printemps 2010. Un projet d’adaptation théâtrale du même roman par Benoît Vitse, destiné à la Roumanie, n’a malheureusement pu être mené à bien, mais une adaptation néerlandaise, De tuin der folteringen, a été donné aux Pays-Bas en 2000. Des montages de textes narratifs de Mirbeau ont été réalisés par Guy Prunier pour le Nouveau Théâtre d’Angers en 1995, sous le titre Comment devenir un homme, qui a obtenu un très vif succès ; par Francis Huster, en 1999-2000, sous le titre J’adore la vie, créé au Festival d’Anjou, puis repris à Paris ; par Gérard Marbehan en Normandie, sous le titre de Portraits amers ; par Françoise Guionie dans les Yvelines, sous le titre de Pauvres diables. Pour sa part, Jacques Destoop a songé un temps à adapter L’Abbé Jules, mais n’a pas donné suite ; Anne Revel-Bertrand aimerait pouvoir réaliser ce projet en 2017.

6. Plus rarement des textes non narratifs ont été portés à la scène. Le cas le plus frappant est celui de chroniques artistiques de Mirbeau ; récitées et mise en scène par Régis Santon en 1993, 1994 et 1999, sous le titre Des artistes. Dans Familière Familie (2009-2010), Marie Brillant met en parallèle des textes de Mirbeau, dont des extraits de lettres, et de Schnitzler sur la famille. Pour sa part, Armand Delcampe a songé un temps à tirer un spectacle de la correspondance de l’écrivain, mais il y a renoncé. En revanche, Anne Revel-Bertrand espère bien pouvoir présenter, en 2014, un spectacle monté à partir des lettres de jeunesse de Mirbeau à son ami et confident Alfred Bansard des Bois.

7. Enfin, il convient de signaler les pièces de théâtre dont Mirbeau n’est curieusement pas l’auteur, mais le personnage principal. C’est le cas du spectacle monté et interprété par Christine Farré en 2009, Monsieur Mirbeau, Mlle Claudel, une rencontre, où l’écrivain est incarné par Pierre Carrive, et de la pièce de Lou Ferreira, L’Ombre d’Oscar Wilde, donnée à Paris en 2012, où Jean Dominique Peltier joue le rôle de Mirbeau. C’est dans cette catégorie que l’on pourrait ranger également la pièce de Sacha Guitry Un sujet de roman, qui a beaucoup circulé en 2000, où Michel Aumont incarnait le grand écrivain librement inspiré de Mirbeau, aux prises avec l’incompréhension et la trahison posthume de sa femme.

Mirbeau n’a jamais été oublié, mais ses œuvres, singulièrement modernes, jouissent d’une présence constante sur les scènes européennes. Nous souhaitons que la commémoration du centième anniversaire de la disparition de l’auteur des Affaires sont les affaires soit l’occasion, pour des troupes d’amateurs comme pour des acteurs et metteurs en scène professionnels, de monter des pièces de Mirbeau ou de porter à la scène des contes, des dialogues ou des chroniques de lui.

La maladie du pouvoir
 

Sites Internet sur Octave Mirbeau

* Site multilingue de la Société Octave Mirbeau 

* Portail multilingue de la Société Octave Mirbeau 

* Dictionnaire Octave Mirbeau

* Quinze romans de Mirbeau aux Éditions du Boucher, avec préfaces de Pierre Michel 

* Notices Octave Mirbeau de Wikipedia

* Catégories Octave Mirbeau de Wikipedia

* Œuvres et articles d’Octave Mirbeau sur Wikisource

* Citations d’Octave Mirbeau sur Wikiquote

* Images d’Octave Mirbeau sur Wikimedia

* Textes de Mirbeau et articles sur Mirbeau sur Scribd (environ 1200 en trente langues)  et http://fr.scribd.com/Oktavas/documents.

* Romans et contes de Mirbeau lus sur Littérature Audio

* Romans et contes de Mirbeau sur le site de la Bibliothèque électronique du Québec 

* Contes de Mirbeau sur le site de La Pensée française 

* Contes de Mirbeau sur le site de la Bibliothèque Municipale de Lisieux 

* Pierre Michel, Bibliographie d’Octave Mirbeau et http://michel.mirbeau.perso.sfr.fr/Michel%20-%20Bibliographie%20d%27OM.pdf.

* Pierre Michel, Les Articles d’Octave Mirbeau

* Pierre Michel, Les Combats d’Octave Mirbeau 

* Pierre Michel, Octave Mirbeau et le roman 

* Catalogue du Fonds Mirbeau à la Bibliothèque Universitaire d’Angers 

* Blog de Pierre Michel … et d’Octave Mirbeau 

* Le nouveau site de la société Octave Mirbeau

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Documents réunis par Pierre Michel

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Décembre 2013

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