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MIRBEAU ET NIETZSCHE«
Dieu est mort ! » proclame Nietzsche à la face d’une
Europe médusée par ce blasphème, alors que ce que
d’aucuns appellent « le stupide XIXe siècle
» tire à sa fin. Mais,
ajoute Nietzsche, nous n’avons pas encore pris conscience des répercussions
sismiques de cette mort. Nous n’avons pas encore mesuré l’étendue
et la noirceur de l’ombre que projette sur la terre la mort de Dieu.
Pourtant, il est un homme, contemporain, lecteur et admirateur de Nietzsche,
plus jeune que lui de quatre ans à peine et qui ne lui survivra
que sept ans, qui perçut très vite l’onde de choc,
dévastatrice et libératrice, de l’événement.
Cet interprète perspicace et courageux de Nietzsche, c’est
Octave Mirbeau. Nietzsche et Mirbeau menèrent l’un et l’autre,
avec une résolution farouche, un combat sans merci contre la déliquescence
d’une société décadente, contre la résignation
à cette déchéance, contre la cruauté et la
vanité de l’existence, contre le pessimisme désabusé
qui submerge leur temps d’incertitude et de renoncement. En un mot,
un combat contre le néant.
Il est
vrai que la lassitude de vivre, le taedium vitae des Romains de
la Décadence, est alors dans l’air du temps. La suite sur , ou en libre téléchargement :
MIRBEAU AVAIT LU NIETZSCHE
Même
moustache, même regard lucide sur les hommes, même goût
pour la littérature, Octave MIRBEAU fut un des premiers français
à lire Nietzsche.
On peut dire qu'il représente l'écrivain français
engagé le plus emblématique de cette époque. Comme
Nietzsche, il est un imprécateur qui parle de la "névrose
théologique" au sujet de la religion chrétienne. Il
s'en prend aux « idoles idéologiques », comme Nietzsche
(Crépuscule des idoles), et fait remarquer quels types d'hommes
se cachent sous les masques qu'ils se donnent par vanité. |
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(automatic translation) |